En peinture à l'eau, on ne peut pas ajouter de blanc. A moins de tricher (ce qui est tout-à-fait autorisé), et de coller un petit coup de crayon ou pastel blanc par-ci par-là.
Mais donc en théorie, comment représenter en aquarelle un payasage à dominante blanche ?
Déjà, se persuader que ce qu'on voit n'est pas tout blanc.
Ensuite, cligner des yeux pour voir des couleurs ou des valeurs ressortir.
Mais de quoi elle cause encore ? Certains esprits curieux auront peut-être remarqué que la première moitié du mois de janvier a été marquée dans notre beau pays par ce qu'on appelle un épisode neigeux. Par la plus grande des chances, ma tribu se trouvait à ce moment-là dans un village exotique appelé Chamonix par les indigènes. Les dieux s'étaient donnés le mot, et pleuraient de grosses larmes froides : des flocons géants !
Que c'était beau.
Sous l'iso-bidule des zéros degrés par contre, les larmes étaient liquide (la pluie qu'ils appellent ça). Alors moi, pas question d'aller chausser les machins longs et plats dans ces conditions. Pendant donc que mes proches allaient s'imbiber gaiement de flotte dans la montagne, je restai courageusement au chalet, avec ma bonne amie et ma boîte d'aquarelle. D'où l'histoire du blanc.
La prochaine fois, je vous parlerai peut-être du vert.
Catherine Colart 20/01/2010 09:42