21 décembre 2016
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Georges et son fils Claude
Mon grand-père Georges s'est arrangé pour m'envoyer un skysapp depuis je ne sais où. Ca m'a fait chaud au coeur. Je vous le transcris.
"Ca fait longtemps que je n'ai pas fait signe. A force d'être mort, je prends de mauvaises habitudes, je me laisse un peu vivre. Si on peut dire.
Depuis quelques jours, je sens un frémissement dans l'air glacé de l'hiver. D'ailleurs il faut que je vous dise, l'air est toujours glacé là-haut. Mais curieusement je n'ai pas froid.
Mon fils Claude est en route. Il a atteint le bout du monde samedi dernier et avec un peu de chance je vais le voir débouler sous peu. J'espère que le reste de la famille va le laisser partir sans trop de difficultés. Se souvenir oui, mais retenir quelle idée.
Je vous tiens au courant mes chers vivants !
PS - Vous avez vu comme nous étions beaux dans notre enveloppe de chair ?"
17 novembre 2016
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Pas d'affolement, je ne vais pas vous bassiner avec la vie de Louis XIV, XV ou XVI. J'ai quand même appris de source presque sure (son descendant, qui se trouve aussi être le chiropracteur de ma soeur), que Louis XVI était largement tatoué. Ci-dessus, les moutons (presque pas tatoués) du parc de Versailles, du côté du Trianon. On dira tout ce qu'on veut, mais l'histoire retiendra une chose : il y a de sacrément belles couleurs en automne.
J'avoue m'adonner depuis quelques jours à une de mes vieilles addictions. L'examen des trottoirs. Ce qui est plus enrichissant que l'examen de conscience, très surfait.
Je le dis haut et fort, les trottoirs c'est pas la zone !
Des explosions oui mais de couleurs.
Ils nous disent d'être heureux (don't worry, be...).
Ils nous demandent gentiment d'arrêter de fumer.
Ils nous indiquent où les chiens doivent faire caca.
Parfois même ils évoquent le ying et le yang.
L'impressionnisme sans avoir à faire la queue au musée.
Le dépassement de la ligne jaune des sentiments.
Et lorsque quelques temps plus tard j'ai relevé la tête, une armée de petits chinois surveillait l'envol des esprits dorés !
Sétékri par Claudie
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Escape
Moments de couleur
16 novembre 2016
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15:29
Hé bien voilà, vous avez gagné ! Une nouvelle rubrique vient de naître, celle des stations de métro. Métro parisien dans un premier temps, il comporte environ 303 stations. Je ne suis donc pas sortie de l'auberge, ni vous non plus.
Ce jour-là, j'avais rendez-vous avec un homme (aaaaargh), charmant, agréable et doté de nombreuses qualités. Le point de ralliement étant du côté de Sainte-Placide (priez pour nous), je choisissis (choisissa ?) une station point trop éloignée, et près de la Seine. Parce que la Seine c'est tellement beau, bien que les fleurs soillent plus périssables.
Ce fut donc la station Assemblée Nationale, ne vous en déplaise. En dansant la Javanaise. Une louloutte m'offrit tout de suite un jeu de miroir très sympathique, c'était de bon augure.
Incroyable, l'Assemblée Nationale se trouve à deux pas de la station de métro portant le même nom. Il y a parfois des coïncidences troublantes. "Est-ce que tu crois au destin ?".
Un type assez froid, au coeur de pierre monte la garde. Un tour rapide dans la toile mondiale semble dire qu'il s'agit de Sully. Je ne savais d'ailleurs pas que Sully répondait au doux prénom de Maximillien.
J'effectue un 180, et me retrouve face à la Madeleine et à l'Obélisque. Son sommet pointu est maintenant doré, c'est un peu kitch. Tout comme la grande roue.
Je ne suis pas prête à jurer que dans le même axe, ce soit le Sacré-Coeur, mais ça y ressemble. La mouette de Gaston était là aussi. Je me suis engagée sur le pont de la Concorde, je me suis accoudée à sa balustrade, et puis j'ai croqué ce que je voyais sur ma droite. La Seine, les péniches, et une grosse bâtisse sur la gauche du dessin. Ha ! Le Louvre m'a dit ma soeur, je me disais bien que ça avait de la gueule. Pas eu le temps de mettre des couleurs, c'est que je ne voulais pas arriver en retard à mon rendez-vous. Très réussi au demeurant.
Sétékri par Claudie
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Stations de métro
Escape
10 octobre 2016
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20:55
Pour rejoindre le musée Picasso depuis la station de métro, le promeneur traverse une partie du Marais. Les rues sont parsemées de boutiques chic, galeries, sans oublier et caetera.
Il y a même des cours intérieures pas moches du tout.
Parfois des concepts étonnants. La fringue gallinacée, je ne connaissais pas.
Quelque chose dans l'air qui crisperait ces dames ?
Alors là nous tombons sur une boutique de perles. Comment résister à la tentation ?
Un coeur de pierre, mais un coeur de mère.
Tout va bien, je suis dans mon assiette.
Les pieds sur l'asphalte, la tête dans les lampions.
Ca vit d'air pur et d'eau fraîche un oiseau (Fugain, 1972).
La promenade est terminée. Attaquons le musée.
18 septembre 2016
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21:37
Portes ouvertes au musée Edgar Clerc, qui domine l'océan bleu profond et la baie du Moule. La conservatrice est gironde et explique un tas de choses sur les calinagos qui vécurent dans le coin il y a quelques mille deux cents ans.
Elle reconnaît qu'on ne sait pas vraiment ce que sont ces objets à trois pointes. Sans doute des statuettes dédiées à la nature, mais comment en être sûr ?
Cet homme fut enterré avec quelques lambis en guise de déco. Les morts étaient placés en position de foetus dans leur sépulture, et sans doute emballés de tissu, ce qui leur a permis de garder la pose.
Les chiens aussi bénéficiaient de funérailles.
Pas si mal les journées du patrimoine.
Sétékri par Claudie
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An sav sa
15 septembre 2016
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19:39
Et pas le 13 ni le 15 ?
Et puis qu'est-ce que c'est que ces choses blanches ? Une escadrille de colombes sur le fil à linge ? Des chauves-souris albinos ? Cinq croissants de lune dans le ciel de mes rêves ?
Un certain jour de l'année, elles se donnent le mot. Pour s'épanouir au même moment, sous l'action de l'air du temps.
Mes petites à moi habitent là, sur le tronc des palmiers-céleris, plantés par feu Alain. J'en profite pour te dire Alain que j'ai résisté à la horde de crétins qui voulaient toujours couper tes palmiers. "Ca fait pas propre et les feuilles abîment les voitures". Il aurait fallu qu'ils me passent sur le corps (hum) pour arriver à leurs fins.
En dé-zoomant progressivement, on comprend mieux. Il s'agit d'une espèce d'Orchidée sauvage de Guadeloupe (dont le nom va peut-être me revenir un de ces jours). Ce qu'elle a d'extraordinaire (en plus d'être extraordinairement mignonne comme fleur), c'est que partout sur le territoire, elle fleurit le même jour. Boum, explosion de blanc ! J'ai d'ailleurs pris les photos un poil trop tard, c'était hier, et là elles ont perdu leur belle érection (re-hum). Et ce soir, tout ça ne sera plus qu'un joli souvenir.
Dommage qu'elles ne fleurissent pas le premier mai.
Sétékri par Claudie
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An sav sa
29 août 2016
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23:38
De retour après quelques jours d'absence, je constate avec amertume que j'ai été victime d'un double vol.
Ma bouteille de gaz, qui n'est plus qu'un souvenir. Et mon vélo, que j'avais laissé sur la terrasse.
Pas cool mais c'est comme ça.
Puis mon réveil a sonné, et j'ai goûté la confiture d'abricots de Salt Lake City. Quelle idée de rêver qu'on se fait chourrer sa bouteille de gaz.
Je décide donc de raconter sans plus tarder ce non-évènement passionnant, et comme toute bonne interaute qui se respecte, je pars en quête d'une photo qui illusterait ce rêve.
Je tape "vieille bouteille de gaz", et je tombe sur un truc génial. La Butalamp. De vieilles bouteilles de Butagaz transformées en luminaires. Une partie du corps est remplacée par de la tôle perforée et - pétard de moine - ça doit faire un éclairage drôlement joli dans la case.
J'ai tout de suite contacté l'inventeur, pour savoir si l'objet coûte un bras, ou soulement un petit doigt.
Voilà. Et le plus extraordinaire, c'est que la bouteille et mon vélo n'avaient finalement pas été volés du tout.
Sétékri par Claudie
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Dream
Sans aucun intérêt
24 août 2016
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00:35
Encore un voyage au bout du monde, quelle chance. Ce soir c'était en sortant du boulot (heigh-ho, heigh-o...). Un endroit que je connais depuis peu, grâce à Mathieu. Avec qui j'avais rendez-vous, ainsi que manzel Solène, pour aller nager de l'autre côté.
Après un voyage qui ne dure que 20 minutes, les candidats à l'aventure se retrouvent dans un autre univers. Le passage est d'ailleurs marqué par l'étape initiatique et obligatoire (au mois d'août) de la grappe de quénettes, achetée pour une somme modique au bout de la route de la Traversée. L'expression "Lâche-moi la grappe" vient de là comme chacun sait. J'aurais d'ailleurs dû la lâcher avant, je me sens un peu ballonnée après l'ingestion d'une quarantaine de ces baies fondantes au goût de raison. De raisin veux-je dire. On n'a rien sans rien.
Nous nous mîmes à l'eau, pour dérouiller nos carcasses et visiter le petit monde sous-marin. Comme le temps est perturbé (onde tropicale annoncée pour demain), le courant vient du nord ce qui est inhabituel. L'eau est tiède, le clapot doux et les petits animaux de la mer assez actifs en fin de journée. Sur ce site de rencontre (ansecolas.com), je croise un banc d'une centaine de petites carangues à pisquettes, un poisson-lion, une murène serpentine, de grandes orphies qui me font du gringue, et... une drôle de bestiole qui s'agite et frétille dans tous les sens.
Diantre, c'est renversant. Mais de quoi s'agit-il ? C'est que l'eau est légèrement trouble à cet endroit, surtout en surface. Un calamar ! Qui serre de près un autre calamar. Hypothèse de travail : le frétillant est un mâle, celui qui s'esquive est la femelle. Une parade nuptiale de calamars nom d'un bigorneau je n'avais jamais vu ça.
Je cause je cause, et en attendant le soleil se couche. Un exament pus attentif de la scèe de crime sous-marine révèle que ce n'est pas un couple de calamars coupables de kokoló, mais une bonne demi-douzaine. Ces freluquets sont tous par deux, et jouent, non pas au molky, mais à "je frétille-tu t'esquives". Je n'ai d'ailleurs aucune idée de la façon dont les calamars fabriquent leurs bébés, ni même s'ils disposent de foufoune et zézette. La modernité fait que moins de dix secondes après m'être posée cette question, je tombe sur un début de réponse également renversant. Certains calamars sont bisexuels !
http://www.maxisciences.com/calamar/le-calamar-opte-pour-la-bisexualite-afin-de-mieux-se-reproduire_art17148.html
Ces aspects techniques n'ont que peu d'importance. L'instant était juste parfait.
23 août 2016
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00:17
Ce week-end je suis partie très loin.
Un endroit frais, j'ai regretté de n'avoir pas emporté de chaussettes.
Un univers différent de celui de la Lézarde, et pourtant à moins d'une heure de route (le samedi tout au moins).
Ce n'est pas un mythe comme dit mon amie Mimi (allitération), certaines maisons à Saint-Claude ont une cheminée. A Saint-Claude dans le Jura, soit. Mais en Guadeloupe ? Six-cents mètres d'altitude ce n'est pas rien et en hiver qui sait jusqu'où descend l'alcool du thermomètre ? Peut-être 14 degrés cent-hips grade, alors pourquoi pas se réchauffer d'une bonne flambée ?
Celle-ci fut fabriquée en 1945, c'est écrit dessus. Il va falloir réviser vos chiffres romains je vous le dis.
Alors voilà, par une sorte d'effet du hasard, j'ai été catapultée au pied de la Soufrière. Dans une maison jaune pourvue de chouettes amis, ce qui est déjà un cadeau du ciel.
Des amis qui aiment les couteaux, mais on a bien le droit non ?
Qui aiment les chiens aussi. Elle c'est Laïka, comme cele qui fut en premier dans l'espace, avant Youri Margarine.
Et puis les plantes aussi, même si les fleurs c'est périssable.
Rien n'est calculé donc très joli.
Même le lierre erre sur la pierre (allitération vous dis-je).
Merci Anne-Marie et Jacques !
18 août 2016
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00:53
Les deux cocotiers de Sainte-Marguerite (priez pour nous).
J'aurais même tendance à dire que c'est un abruti de première.
Je m'en étais aperçue au fil du temps (comment rerésenter le fil du temps ?). Mais j'en ai eu la confirmation indubitable aujourd'hui.
Un petit commerce se développe beaucoup ces derniers mois sur l'île aux belles eaux. Belles eaux de coco pourrait-on dire. Les noix de coco, avant d'être matures et offrir leur blanche robe pulpeuse, sont vertes. Pour qui est assez courageux pour grimper en haut du pyé-koko, il suffit alors de couper les cocos verts, et de les balancer à terre. Puis de charger sa camionnette avec la cinquataine de cocos récoltés dans mon jardin. De les laver. De se poster à un rond-point stratégique, armé d'un sabre et d'un grand sourire. Lorsque le chaland s'arrête, décalottez le coco vert sous ses yeux, passez-lui la noix dans laquelle vous aurez glissé une paille, et empochez deux euros. Ce n'est pas si cher payé pour la peine prise. Ou tranchez les cocos à la chaîne et emplissez-en des bouteilles d'eau minérale (au prélabale vidées de leur eau minérale).
Depuis des années, un certain Joël vient chez moi récolter les cocos. Il passe quand il veut sans avoir à prévenir. J'aime à le voir monter avec ses cordes et crocs métalliques fixés aux pieds.
Jusqu'à présent, tout se passait sans encombres. Et voilà ti pas que la belle mécanique s'est déréglée pas plus tard que ce matin. A la vue de Joël en haut se son arbre, le fameux voisin lui a fait un caca nerveux. L'a traité de voleur, l'a pris en photo et lui a fait savoir qu'il posterait la photo sur le réseau social qui commence par F et finit par acebook, en guise de dénonciation. Mon Joël ne s'est pas démonté. Est allé voir les gendarmes poser une main courante, et est bien décidé à ne pas en rester là si l'andouille de service passe à l'acte. Ceci me fut raconté à midi lors de ma pause méridienne (et méritée). Je me suis montrée totalement solidaire, mais n'ai tout de même pas oublié de demander trois bon cocos à l'eau pour régaler mes prochains visiteurs.
J'ose à peine imaginer comment se serait comporté le voisin pendant l'occupation.
Sétékri par Claudie
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dans
Sans aucun intérêt